Joseph
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Chef Joseph (Hin-mah-too-yah-lat-kekt)
Chef des NezPercés
1840 -1904
La tribu des Nez Percés était une nation pacifique, qui s'étendait de l'Idaho au nord de l'État de Washington. Elle a maintenu de bonnes relations avec les blancs après l'expédition de Lewis et Clark. Joseph a passé la majeure partie de son enfance dans une mission tenue par les missionnaires Chrétiens.
Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité.
Young Joseph (Chef Joseph) succéda à son père comme chef en 1873. Les Nez Percés vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877.
Chef Joseph, fut connu pour sa résistance face aux tentatives du gouvernement de forcer sa tribu des Nez Percés à se rendre dans les réserves. L'épreuve de force commença en 1877.
Cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrrain de chasse dans l'Oregon. Les blancs voulurent renégocier le traité de 1863 pour prendre davantage de terre aux Indiens et les confiner dans une réserve exigüe. Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez Percés. Obligés de quitter "Wallowa Valley" pour une réserve dans l'Idaho. Bien entendu les Indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km. A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson Miles la réddition de son peuple, à seulement 30 miles (48km) de la frontière canadienne le but de leur épopée. Il furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie. Chef Joseph, quant à lui, y mourrut à l'age de 64 ans.
"Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit :"Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu'on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t'encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère.""J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protègerai sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des Esprits.
Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serai pire qu'un animal sauvage."
"Tous les hommes ont été créés par le même Esprit Divin. Nous sommes tous frères. Notre terre est la mère de tous les êtres humains, et tous devraient bénéficier de ses bienfaits de manière égale. Je sais que nous autres, Indiens, devons changer...
Nous voulons seulement avoir les mêmes droits que les autres hommes, nous voulons être comme faisant partie de l'hummanité. Et lorsque l'Indien sera traité par l'homme blanc comme tout autre être humain, alors nous ne connaîtrons plus la guerre. Nous aimerions être les enfants d'une même et seule famille sous un seul et unique ciel entouré du même pays, et nous prions pour que cela advienne."
"Je suis fatgué de me battre. Nos chefs ont été tués. Looking Glass est mort. Too-Hul-Hul-Sote est mort. Tous les anciens sont également morts... Celui qui dirigeait nos jeunes gens, Ollokot, est mort. Oh ! il fait si froid et nous n'avons pas de couvertures. Nos petits enfants meurent de froid. Certaines personnes parmi mon peuple se sont enfuies dans les collines, elles n'ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où elles sont allées, peut-être sont-elles déjà morte de froid. Je veux qu'on me laisse du temps pour rechercher mes enfants, et voir combien je peux en retrouver vivants. Il se peut que je les retrouve parmi les morts. Ecoutez-moi, dites au Général Howard que je connais son coeur. Le mien est triste et tourmenté. A partir de ce jour, de l'endroit où se tient le soleil, je ne combattrai plus jamais !"
En 1883, le président Hayes autorisa une petite partie de la bande de Chef Joseph a regagné leur terre, ce dernier n'y fut pas autorisé et resta dans la réserve Coville dans l'état de Washington où il mourut le cœur brisé le 21 septembre 1904, sans avoir revue sa terre.
Le départ de ce groupe ne se fit pas tout seul, voici un discours qu'il prononça le 14 janvier 1879 devant le Congrès :
"J'ai serré la main a beaucoup d'amis, mais il y a des choses que je veux savoir et que pas un ne semble capable d'expliquer. Je ne peux pas comprendre comment le gouvernement qui envoie un homme combattre, comme il le fit avec le général Miles, peut ensuite rompre ses promesses. Un tel gouvernement a quelque chose de mauvais en lui... Je ne comprends pas pourquoi rien n'est fait pour mon peuple. J'ai entendu discours après discours mais rien n'est fait. Les bonnes paroles ne servent à rien s'il n'en sort quelque chose.. Les paroles ne me rendent pas mes morts. Elles ne me rendent pas mon pays envahi aujourd'hui par l'homme blanc. Elles ne protègent pas la tombe de mon père. Elles ne me rendent pas mes chevaux et mon bétail.
Les bonnes paroles ne me rendent pas mes enfants. Les bonnes paroles ne changeront rien à la promesse de votre chef de guerre le général Miles. Les bonnes paroles ne donnent pas bonne santé à mon peuple, et ne les empêchent pas de mourir. Les bonnes paroles ne donneront pas à mes gens un lieu où ils puissent vivre en paix et prendre soin d'eux-mêmes.
Je suis fatigué des discours qui ne débouchent sur rien. J'ai le coeur malade quand je me rappelle toutes les belles paroles et les promesses non tenues ; il y a eu trop de paroles venant d'hommes qui n'avaient pas droit à la parole. Trop de mauvaises interprétations ont été faites ; trop souvent les hommes blancs se sont mépris sur les Indiens.
Si l'homme blanc veut vivre en paix avec l'Indien, il peut vivre en paix. Il n'est pas necessaire de se quereller. Traitez tous les hommes pareillement. Donnez-leurs à tous une chance égale de vivre et de croître... Vous pouvez aussi bien attendre des rivières qu'elles coulent à l'envers, qu'exiger de n'importe quel homme libre qu'il soit content d'être enfermé et que la liberté d'aller où bon lui semble lui soit refusée. Si vous attachez un cheval à n piquet, vous attendez-vous à ce qu'il grossisse ? Si vous parquez un Indien dans un coin de terre et que vous l'obligez à rester, il n'y sera pas content et il ne croîtra ni ne prospèrera.
J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'ndien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre.
Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme les autres hommes sont traités. Si je ne peux pas aller dans mon propre foyer, donnez-moi un foyer où mon peuple ne mourra pas si vite...
Je sais que ma race doit changer. Nous ne pouvons rester tels que nous sommes à côté de l'homme blanc. Nous ne demandons qu'une chance égale de vivre comme tous les autres hommes vivent. Nous demandons à être reconnus comme des hommes. Nous ne demandons que la même loi soit appliquée pareillement à tous les hommes. Si un Indien viole la loi, punissez-le par la loi. Si un homme blanc viole la loi, punissez-le aussi.
Rendez-moi ma liberté - liberté de voyager, liberté de m'arrêter, liberté de travailler, liberté de faire du commerce là où je le choisis, liberté de suivre la religion de mes pères, liberté de penser et d'agir pour moi-même - et j'obéirai à chaque loi ou je me soumettrai au châtiment."
"Nos pères nous ont transmis de nombreuses lois, qu'ils avaient apprises eux-mêmes de leur pères. Elles disaient de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire des mensonges, que seule la vérité devait être dite."
Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité.
Young Joseph (Chef Joseph) succéda à son père comme chef en 1873. Les Nez Percés vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877.
Chef Joseph, fut connu pour sa résistance face aux tentatives du gouvernement de forcer sa tribu des Nez Percés à se rendre dans les réserves. L'épreuve de force commença en 1877.
Cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrrain de chasse dans l'Oregon. Les blancs voulurent renégocier le traité de 1863 pour prendre davantage de terre aux Indiens et les confiner dans une réserve exigüe. Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez Percés. Obligés de quitter "Wallowa Valley" pour une réserve dans l'Idaho. Bien entendu les Indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km. A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson Miles la réddition de son peuple, à seulement 30 miles (48km) de la frontière canadienne le but de leur épopée. Il furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie. Chef Joseph, quant à lui, y mourrut à l'age de 64 ans.
"Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit :"Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu'on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t'encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère.""J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protègerai sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des Esprits.
Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serai pire qu'un animal sauvage."
"Tous les hommes ont été créés par le même Esprit Divin. Nous sommes tous frères. Notre terre est la mère de tous les êtres humains, et tous devraient bénéficier de ses bienfaits de manière égale. Je sais que nous autres, Indiens, devons changer...
Nous voulons seulement avoir les mêmes droits que les autres hommes, nous voulons être comme faisant partie de l'hummanité. Et lorsque l'Indien sera traité par l'homme blanc comme tout autre être humain, alors nous ne connaîtrons plus la guerre. Nous aimerions être les enfants d'une même et seule famille sous un seul et unique ciel entouré du même pays, et nous prions pour que cela advienne."
"Je suis fatgué de me battre. Nos chefs ont été tués. Looking Glass est mort. Too-Hul-Hul-Sote est mort. Tous les anciens sont également morts... Celui qui dirigeait nos jeunes gens, Ollokot, est mort. Oh ! il fait si froid et nous n'avons pas de couvertures. Nos petits enfants meurent de froid. Certaines personnes parmi mon peuple se sont enfuies dans les collines, elles n'ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où elles sont allées, peut-être sont-elles déjà morte de froid. Je veux qu'on me laisse du temps pour rechercher mes enfants, et voir combien je peux en retrouver vivants. Il se peut que je les retrouve parmi les morts. Ecoutez-moi, dites au Général Howard que je connais son coeur. Le mien est triste et tourmenté. A partir de ce jour, de l'endroit où se tient le soleil, je ne combattrai plus jamais !"
En 1883, le président Hayes autorisa une petite partie de la bande de Chef Joseph a regagné leur terre, ce dernier n'y fut pas autorisé et resta dans la réserve Coville dans l'état de Washington où il mourut le cœur brisé le 21 septembre 1904, sans avoir revue sa terre.
Le départ de ce groupe ne se fit pas tout seul, voici un discours qu'il prononça le 14 janvier 1879 devant le Congrès :
"J'ai serré la main a beaucoup d'amis, mais il y a des choses que je veux savoir et que pas un ne semble capable d'expliquer. Je ne peux pas comprendre comment le gouvernement qui envoie un homme combattre, comme il le fit avec le général Miles, peut ensuite rompre ses promesses. Un tel gouvernement a quelque chose de mauvais en lui... Je ne comprends pas pourquoi rien n'est fait pour mon peuple. J'ai entendu discours après discours mais rien n'est fait. Les bonnes paroles ne servent à rien s'il n'en sort quelque chose.. Les paroles ne me rendent pas mes morts. Elles ne me rendent pas mon pays envahi aujourd'hui par l'homme blanc. Elles ne protègent pas la tombe de mon père. Elles ne me rendent pas mes chevaux et mon bétail.
Les bonnes paroles ne me rendent pas mes enfants. Les bonnes paroles ne changeront rien à la promesse de votre chef de guerre le général Miles. Les bonnes paroles ne donnent pas bonne santé à mon peuple, et ne les empêchent pas de mourir. Les bonnes paroles ne donneront pas à mes gens un lieu où ils puissent vivre en paix et prendre soin d'eux-mêmes.
Je suis fatigué des discours qui ne débouchent sur rien. J'ai le coeur malade quand je me rappelle toutes les belles paroles et les promesses non tenues ; il y a eu trop de paroles venant d'hommes qui n'avaient pas droit à la parole. Trop de mauvaises interprétations ont été faites ; trop souvent les hommes blancs se sont mépris sur les Indiens.
Si l'homme blanc veut vivre en paix avec l'Indien, il peut vivre en paix. Il n'est pas necessaire de se quereller. Traitez tous les hommes pareillement. Donnez-leurs à tous une chance égale de vivre et de croître... Vous pouvez aussi bien attendre des rivières qu'elles coulent à l'envers, qu'exiger de n'importe quel homme libre qu'il soit content d'être enfermé et que la liberté d'aller où bon lui semble lui soit refusée. Si vous attachez un cheval à n piquet, vous attendez-vous à ce qu'il grossisse ? Si vous parquez un Indien dans un coin de terre et que vous l'obligez à rester, il n'y sera pas content et il ne croîtra ni ne prospèrera.
J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'ndien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre.
Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme les autres hommes sont traités. Si je ne peux pas aller dans mon propre foyer, donnez-moi un foyer où mon peuple ne mourra pas si vite...
Je sais que ma race doit changer. Nous ne pouvons rester tels que nous sommes à côté de l'homme blanc. Nous ne demandons qu'une chance égale de vivre comme tous les autres hommes vivent. Nous demandons à être reconnus comme des hommes. Nous ne demandons que la même loi soit appliquée pareillement à tous les hommes. Si un Indien viole la loi, punissez-le par la loi. Si un homme blanc viole la loi, punissez-le aussi.
Rendez-moi ma liberté - liberté de voyager, liberté de m'arrêter, liberté de travailler, liberté de faire du commerce là où je le choisis, liberté de suivre la religion de mes pères, liberté de penser et d'agir pour moi-même - et j'obéirai à chaque loi ou je me soumettrai au châtiment."
"Nos pères nous ont transmis de nombreuses lois, qu'ils avaient apprises eux-mêmes de leur pères. Elles disaient de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire des mensonges, que seule la vérité devait être dite."
Date de dernière mise à jour : 03/08/2019
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