Poundmaker Pitikwahanapiwiyin
Chef des Cris des Plaines.
1842-1886)
Nom Pitikwahanapiwiyin Tribu Cris des Plaines Réussit à faire inscrire la clause sur la famine dans le traité numéro 6
Pitikwahanapiwiyin (vers 1842 - 4 juillet 1886), plus connu sous le pseudonyme de Poundmaker, était un chef cri des Prairies connu pour sa lutte pour les droits des siens.En 1873, il est adopté par Crowfoot, chef de la tribu amérindienne des Pieds-Noirs (Blackfoot), augmentant par là-même l'influence politique de Pondmaker.
chef Crowfoot
En 1876, celui-ci adopte finalement le Traité 6, après s'y être opposé pendant longtemps. Il est élu chef de sa tribu deux ans plus tard.Pendant la Rébellion du Nord-Ouest, Poundmaker et ses guerriers firent le siège du Fort Battleford.
Campement indien devant Fort Bttleford
Une expédition canadienne menée par le colonel William Dillon Otter les attaqua dans leur camp près de Cut Knife Hill, mais dut battre en retraite. Poundmaker, qui n'avait pas pris part au combat, retint ses guerriers qui voulaient poursuivre leurs ennemis.Poundmaker, clamant son innocence, fut condamné pour trahison en 1885 à 3 ans de prison (au pénitencier de Stony Mountain). Relâché après un an, il en sortit brisé tant physiquement que moralement. Il décéda d'une hémorragie à Blackfoot Crossing (Alberta), le 4 juillet 1886, soit 4 mois après sa libération
de g. à dr. Colonel William Dillon Otter ... Cut Knife Hill ... pénitencier de Stony Mountain ...
Biographie
Guerrier doué, homme de paix et diplomate, Poundmaker est né près de Battleford, en Saskatchewan, d'un père chaman de la bande Stoney et d'une mère métisse. Il doit son nom à son habileté à fabriquer des enclos (pound en anglais) pour piéger les bisons. Vers l'âge de 30 ans, Poundmaker est adopté par Crowfoot, le chef des Blackfoot, pour remplacer l'un des fils de celui-ci, tué lors d'une bataille.
En 1876, Poundmaker convainc le gouvernement canadien d'ajouter une " clause sur la famine "au traité numéro 6. Malgré l'accord du gouvernement, Poundmaker émet de sérieux doutes quant à ses intentions réelles. En conséquence des pressions de ses partisans, il signe finalement le traité. Poundmaker s'installe avec son peuple dans une réserve située près de son village natal. Comme les autorités échouent à fournir nourriture et outils, Poundmaker s'engage activement dans les négociations entre les premières nations et le gouvernement.
Le peuple de Poundmaker perd patience en 1885. La bande construit alors la hutte symbole de guerre. Cela annonce la destitution de Poundmaker au profit de Fine Day, le chef de guerre de la bande.
Sous les ordres de Fine Day, la bande triomphe d'une attaque-surprise de l'armée canadienne
à Cut Knife Hill. Fine Day veut ensuite se joindre aux Métis dans leur résistance contre le gouvernement. Il tente de mener la bande pour rallier le groupe métis à Batoche, mais Poundmaker les en empêche. Il retarde le voyage de la bande jusqu'à ce que les Métis subissent la défaite.
Fine Day
Poundmaker se rend ensuite aux autorités canadiennes. Accusé de trahison, il subit son procès à Régina, en Saskatchewan. Après deux jours d'audience, la cour le déclare coupable. Le juge le condamne à trois ans de détention au pénitencier de Stoney Mountain, au Manitoba. Il est relâché au bout de quelques mois à cause de son état de santé défaillant
Poundmaker a eu trois femmes et plusieurs enfants. Pendant son séjour en prison,sa seconde femme, GrassWoman, le quitte pour un autre homme. À sa libération, Poundmaker épouse StonyWoman, une femme beaucoup plus jeune que lui. Le couple franchit plus de 400 kilomètres pour rendre visite à Crowfoot, le père adoptif et l'ami de Poundmaker. N'ayant qu'un cheval pour deux, ils parcourent presque toute la distance à pied. Poundmaker meurt peu de temps après, seulement quatre mois après sa remise en liberté.
De nos jours,les descendants de Poundmaker cherchent à faire valoir leurs droits territoriaux. La première nation Poundmaker a récemment négocié avec le gouvernement fédéral une entente leur concédant 20 000 hectares (49 400 acres) de terre selon les clauses du traité numéro 6. En 1998, la ande a reçu la première partie du terrain, soit 5 600 hectares (13 832acres)près de Redford, en Saskatchewan.
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