guerre des castors ou Franco-Iroquoise
Guerres franco-iroquoises Huronie, Nation du Chat, Neutres, Outaouais, Ojibwés, Mississaugas, Potawatomis, Algonquins, Shawnees, Wenros, Mohicans, Innus, Abénaquis, Miamis, Illinois
Les guerres franco-iroquoises sont une série de guerres entre la Nouvelle-France et l'Iroquoisie. Elles ont connu un paroxysme à la fin des années 1680, mais ont débuté bien avant. Les Iroquois sont historiquement proches de leurs partenaires commerciaux de la Nouvelle-Néerlande, néerlandais jusqu'en 1666, puis anglais. Ces derniers entraient en guerre contre la France à partir de 1689. Lorsque les Français arrivent, les Iroquois sont organisés en Confédération des Cinq-Nations : les tribus des Agniers (Mohawks), établis à l'Ouest de l'actuelle New York, celle des Onneyouts (Oneida), des Onontagués (Onondaga), des Goyogouins (Cayugas) et enfin celle des Tsonnontouans (Senecas). Les guerres franco-iroquoises ont eu des motifs principalement commerciaux, les Iroquois se battant contre les Hurons et les implantations françaises de la vallée du Saint-Laurent afin de contrôler le commerce des fourrures en provenance de Nouvelle-France et des colonies hollandaises, qui deviennent anglaises après leur cession.
D'ailleurs ces guerres sont appelées « Guerres du Castor » (« Beaver Wars ») par les historiens anglophones modernes.
Le blocage de la rivière des Outaouais, après la fondation de Montréal En 1641, le gouverneur de Montmagny bâtit un fort à l'embouchure du Richelieu, fleuve naissant au lac Champlain et coulant vers le Nord, reliant le Saint-Laurent et l'Hudson. Les déplacements des Iroquois deviennent plus difficiles, ce qui ne fait qu'envenimer la situation déjà tendue entre Iroquois et colons français. En 1642 Les premières tensions ont commencé après le 17 mai 1642, jour où une cinquantaine de colons français sous la direction de Paul Chomedey de Maisonneuve débarquent sur la pointe où était la place Royale occupée auparavant par Champlain et nomme le site Ville-Marie, en l'honneur de la Vierge Marie. Au-delà de Montréal, les rapides de Lachine, censés mener à la Chine, constituaient une barrière naturelle. Mais les fondateurs de la ville s'y risquent et remontent la rivière des Outaouais toute proche. Les Iroquois décident alors de bloquer cette rivière en 1643. Une trêve survient entre 1653 et 1660, des échanges de peaux reprennent entre Iroquois et Français. Mais en 1660, plusieurs centaines d'Iroquois se butent à un groupe de 17 Français et 48 alliés indiens lors de la bataille du Long Sault, sur la rivière des Outaouais. Les Iroquois ne veulent pas forcément attaquer les Français mais surtout réintégrer les Hurons vivant en territoire français à la communauté iroquoise. 1667: la Compagnie des Indes occidentales trouve une paix de vingt ans En échange, il demande et obtient au bout de deux ans une paix avec les Iroquois. Dès son arrivée, le régiment construit les forts Saint-Louis, Sainte-Thérèse et Richelieu, sur les rives de la rivière Richelieu, par laquelle arrivent les Iroquois. Une expédition victorieuse est menée en Iroquoisie en 1666. Débutées en décembre 1665, les négociations de paix aboutissent en mars 1667, à la demande des Iroquois, et un tiers du régiment, démobilisé, s'installe dans la colonie. En 1669, trois Français responsables de la mort d'un indien sont exécutés Colbert souhaitait passer de la fraternisation et des alliances politiques à une véritable fusion des races et des civilisations, idée qui se heurte à des réticences : les Canadiens craignent de perdre leurs privilèges, la toute-puissante Église trouve que ses fidèles ont déjà suffisamment adopté de mœurs indiennes et le Roi lui-même ne voit pas d'un bon œil que les « sauvages » deviennent des sujets à part entière, selon l'historienne Raymonde Litalien5. 1687 : mettre fin à la « paix honteuse avec les iroquois » Un autre groupe d’Iroquois, soi-disant neutres, qui habitaient un village près du fort, fut capturé pour les mêmes raisons. En tout, 50 à 60 hommes et 150 femmes et enfants furent emmenés à Montréal. Le gouverneur Jacques-René de Brisay expédia en France 36 des 58 prisonniers iroquois, pour qu'ils soient envoyés aux galères du roi, mais laissa clairement entendre qu’il aurait mieux aimé n’en rien faire. Le massacre de Lachine en août 1689
Le massacre de Lachine eut lieu le 5 août 1689 : environ 1500 guerriers, poussés dans leurs actions par les Anglais, s’abattirent sur le village de Lachine, aux portes de Montréal, près des rapides du même nom. Vingt-quatre colons furent tués, 70 à 90 faits prisonniers, dont 42 ne revinrent jamais. Sur 77 maisons, 56 furent rasées par les Iroquois et leurs alliés de la Confédération des Cinq nations. Le massacre de Lachine et ses suites auraient coûté la vie à un Québécois sur dix.
Expédition de 1696 et fin du conflit
Tout en combattant les Iroquois, Frontenac continua à encourager l'établissement de nouveaux postes de traite à l'Ouest. Ainsi, des forts furent bâtis dans la région du Mississippi et dans les Prairies, permettant ainsi aux coureurs des bois d'échanger avec les Sioux et les Amérindiens des plaines. Le premier conflit intercolonial se poursuvit jusqu'en 1697, année où la paix fut signée entre la France et l'Angleterre par le traité de Ryswick. Les Français ouvrirent des négociations avec les Iroquois, que leurs alliés anglais, désormais en paix avec la France, ne soutenaient plus guère, aboutissant en 1701 à la Grande paix de Montréal. |
Date de dernière mise à jour : 02/11/2021
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