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Parc national de L'Eau Claire | Parc national de L'Eau Claire | Parc national de L'Eau Claire |
chute de la rivière Nastapoka | Chute-Eau-Claire | Parc national d'Anticosti (île) |
Trois changements marquants des dernières années ont été, pour la première la protection de larges portions des anciens territoires tribaux comme parcs provinciaux ou parcs nationaux, éventuellement autogérés, comme chez les Cris. Ainsi, par l'autogestion et le tourisme, naissent pour beaucoup d'habitants des réserves une possibilité de gagner sa vie, qui ne consomme pas les ressources autant que jusqu'alors, et qui est indépendante du secours de l'État. Une deuxième modification concerne les négociations sur le point d'aboutir entre les diverses tribus et l'État canadien. En 2006, en Colombie Britannique seule, 57 Premières Nations étaient engagées dans 47 différentes négociations. Ces tribus représentaient deux tiers de la population des Premières Nations de la province. Ces traités vont certes agrandir les territoires des tribus, mais ils vont privatiser le sol jusqu'alors inaliénable. Ainsi au peut prévoir, au vu de la pauvreté de nombreuses communautés, qu'un lent grignotage de ces territoires peut survenir. Ici survient un troisième concept, qui a été mis en avant surtout par les Tla-o-qui-aht depuis 2005. Ce concept vise une reconstruction minutieuse de la société traditionnelle, à l'aide de toutes les sources d'information, puis son rétablissement. Les groupes nomades, auxquels on ne faisait quasiment pas attention, car ils n'étaient pas reconnus comme tribus, comme les Kitcisakik au Québec, ont été convertis à la sédentarité, et les enfants vont à l'école loin de leur territoire.
Contre cette tendance, il y a des arguments en partie économiques, et en partie humanitaires pour une intégration des Premières Nations par la privatisation de la propriété foncière. On y argumente d'une part par le gaspillage des ressources, et d'autre part, par la question de savoir si la subvention précisément aux territoires les plus ruraux n'est pas un non-sens économique, car les villes sont les moteurs de l'économie moderne. Troisièmement, toute forme de propriété foncière collective est repoussée avec légèreté en Amérique du Nord par sa comparaison supposée avec les systèmes socialistes.
Les Indiens qui s'élèvent au sein du système comme individus, sans oublier pour autant leur origine, représentent une position médiane. Le premier Indien lieutenant-gouverneur du Canada, le Cri James Bartleman de l'Ontario (2002-2007), a tourné par exemple son attention vers la jeunesse, et a collecté pour les écoles plus d'un million de livres d'occasion, il a poussé l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, et a porté ces problèmes de façon renforcée à l'attention publique.
James Bartleman
La question de la manière dont vont vivre les Indiens vivant en réserves a conduit depuis des décennies aux États-Unis à des controverses entre les institutions d'État, les groupes d'intérêt économiques, et même entre les tribus. Ceci est relié au fait que depuis 1988, les Indiens de ce pays peuvent organiser des jeux de hasard à des conditions fiscales intéressantes. Les nombreux casinos gérés par des Indiens – dans la seule Californie 60 des 109 tribus reconnues exercent ce mélange d'amusement, de tourisme et de jeu de hasard – se font maintenant une concurrence mutuelle. La situation au Canada est différente. Seules quelques tribus font marcher un casino, mais l'interdiction de fumer valable en Alberta depuis le 1er janvier 2008 a créé des premières disputes, derrière lesquelles des questions très fondamentales se dissimulent. Car les Cris refusent cette interdiction, et tiennent à la position juridique que leur réserve est territoire fédéral, et n'est donc pas soumis à la loi provinciale.
Le River Cree Casino and Resort des Enoch (Cris des Plaines) est juste derrière la surface commerciale d'Edmonton, est depuis début 2008 au centre de l’affaire. Il a été ouvert en 2006, et est le premier casino conduit par une Première nation en Alberta, tout près du premier casino ouvert en 1980 dans la province. Ici aussi, l'élargissement des autorisations de gestion de casino à d'autres tribus va conduire à des conflits analogues à ceux des États-Unis.
La question de la détermination du statut d'Indien est décidée comme précédemment par le département des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada sur la base de la loi sur les Indiens. Depuis 2007, l'Union des Indiens de l'Ontario, qui représente 42 tribus, essaie d'imposer que ce soient les tribus, dans le cadre de leur autonomie, qui décident qui est un Indien. Et là-dessus, ils ont commencé à concocter leur propre loi sur la citoyenneté. Les Cris du Nord-Québec, la nation Nisga’a, les Tlichos dans les Territoires du Nord-Ouest, et la plupart des groupes du territoire du Yukon se sont retirés de la surveillance du département.
Village Cris d'Oujé Bougoumou | Village Cris de Chisasibi | Village Cris de Nemiscau |
Village Cris de Whapmagoostrui-Kuujjuarapik | carte des villages Cris Nord Québec | tribu des Tlichos |
Depuis que la diminution de la population a été arrêtée entre les deux guerres, et que la mortalité infantile a considérablement diminué dans les années 1960 dans les réserves, le nombre des Indiens augmente nettement plus vite que celui du reste de la population canadienne. C'est pourquoi des points de vue tels que la formation, et les chances pour la vie, ainsi que la place prise au sein des groupes ethniques prend une importance vite croissante, car la part des jeunes est devenue depuis très grande.
Les prix élevés des matières premières des années 2007 et 2008 ont montré que les Premières Nations sont en possession d'énormes richesses. En liaison avec leur autonomie croissante, ceci a pour conséquence que les contacts économiques extérieurs s'intensifient. Les tribus les plus septentrionales se retrouvent dans des alliances de peuples arctiques. En novembre 2008, une délégation de plusieurs Premières Nations a fait une visite en Chine, pour se mettre d'accord sur des coopérations, de manière autonome. En juin, le roi Tuheitia Paki d'une partie (127 000 individus) des Maoris rencontre une délégation des Squamish et des Nisga'a à Vancouver.
délégation Squamish
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Date de dernière mise à jour : 26/10/2022
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