Revendications territoriales
Revendications territoriales, réunion des Premières NationsEn 1973, les Indiens, ou plus exactement Frank Arthur Calder, de la tribu des Nisga'a, réussissent à gagner devant la Cour Suprême de Justice du Canada une revendication qui avait été modifiée en 2000 par un traité. La Cour déclare que les termes de la proclamation royale de 1763 sont toujours valides. Il s'ensuit une campagne victorieuse contre la discrimination contre les mariages entre femmes indiennes et hommes non-indiens. Selon la loi sur les Indiens, les Indiennes et leur enfants perdaient leur statut d'Indien. Mais si des Indiens épousaient des non-indiennes, les maris ne perdaient pas leur statut. Ceci est changé en 1985, dans le sens que les Indiennes et leurs enfants peuvent, sur leur demande, conserver leur statut. Mais les enfants ne conservent ce statut que s'ils épousent des Indiens enregistrés. Ces conditions vont faire d'une part que ce groupe désigné comme « Indiens par la loi C-31 » va largement disparaître après la deuxième génération, et d'autre part qu'elles contreviennent aux droits fondamentaux, comme la Cour suprême le constate en juin 2007 (décision McIvor).
Au sein même des organisations indiennes, il s'est avéré, après la deuxième Guerre mondiale, que les conceptions des rôles entre les sexes ont commencé à évoluer. Agnes Fontaine, la mère de Phil Fontaine a été en 1952 la première femme élue comme band concillor (conseiller de nation). D'autres campagnes ont attiré l'organisation politique des problèmes de formation, de santé et d'économie à l'attention du public canadien. À cette action apportent aussi leur concours l'Université des Premières Nations du Canada, issue du Saskatchewan Indian Federated College fondé en 1976, et quelques instituts de formation privés.
Le mouvement pour les droits des Premières Nations a pris à la fin des années 1970 un sursaut, quand le gouvernement canadien a planifié une constitution indépendante du Royaume-Uni. Par crainte de ce que les droits des Premières Nations y soient ignorés, plus de 300 Indiens sont allés à Londres pour protester contre ce projet. Mais à la fin des années 1970, il se fait jour au sein des organisations politiques des tendances marquées à la régionalisation. En 1982, il se forme une nouvelle représentation générale des peuples indiens du Canada, mieux adaptée aux besoins des nombreux groupes : l'Assemblée des premières nations. Elle ne représente plus tant les régions que les principales forces politiques des tribus et de leurs organisations. Schématiquement, elle constitue le bureau de coordination des chefs, qui à leur tour sont choisis par leurs tribus de façons très différentes. Dans la Constitution du Canada de 1982, les droits des Premières Nations sont bien reconnus, mais elles n’ont pris partie au processus constitutionnel qu'à partir de 1983. La section 35 de la constitution posait en 1982 que les droits des Premières Nations sont valables, qu'ils fassent l'objet d'un traité séparé ou non. Cependant, depuis lors, c'est l'incertitude dans les détails qui empêchent les investissements et le développement économique. Dans cette mesure, les négociations sur les traités sont de première importance pour la sécurité juridique. Dr David Ahenakew a été élu en 1982 premier Chef de l'assemblée des premières nations. Cependant, le processus n'a pratiquement pas évolué. Il y a eu bien des conférences avec le Premier ministre, les provinces et les représentations des aborigènes (de 1983 à 1987, il y a eu quatre Conférences des premiers ministres sur les droits aborigènes). Malgré une amélioration des relations, les gouvernements du Canada et de ses provinces, en particulier de la Saskatchewan, de la Colombie Britannique et de Terre-Neuve, ont fini par refuser aux Premières Nations le droit d'avoir leur propre gouvernement. Cependant, les Canadiens francophones ont obtenu en 1987 des droits spéciaux, qui avaient pu être difficilement refusées à d'autres nations (Accord du lac Meech), mais l’Accord de Charlottetown a été repoussé par référendum le 28/10/92 – pas définitivement. Les revendications territoriales ont reçu la même protection constitutionnelle que les traités conclus, et l'Ontario, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick ont soutenu le gouvernement autonome. Pour une définition précise des revendications territoriales, il a été institué en 1991 à Ottawa une Commission des revendications indiennes.
|
cliquez ici (page)pour allez où vous voulez sur le site
Date de dernière mise à jour : 26/10/2022
Ajouter un commentaire