influence européenne
Influence européenne (XVIe au XIXe siècle)La période coloniale commence à la fin du XVe siècle sur la côte ouest avec un commerce qui augmente, et qui s'envenime vite en conflits violents, surtout quand les colons revendiquent des terres, ou quand les conflits entre tribus sur ces revendications s'étendent à des conflits entre États européens. Les suites en sont de véritables guerres de coalitions, reflétant souvent des guerres européennes. Là-dessus, les indigènes tentent de monopoliser les contacts commerciaux, en formant autour des forts de nouvelles tribus, dont beaucoup portent encore le nom du fort. Pendant toute cette période surgissent toujours de nouvelles épidémies (variole, rougeole, grippe, tuberculose, etc.), contre lesquelles les indigènes n'ont pratiquement aucune défense immunitaire. Dès que les Indiens deviennent dépendants, les conquérants essaient de les refouler vers des territoires impropres aux colons, ou – comme surtout au Canada – de les regrouper dans des réserves et de les adapter à un mode de vie convenable selon leurs propres conceptions. Principalement, il y a eu sept puissances européennes qui sont intervenues de cette manière :
Les États-Unis jouent un rôle spécial, en achetant en 1803 la Louisiane et Au nord, l'achat de l'Alaska russe par les États-Unis en 1867 a séparé des zones avec des politiques indiennes bien différentes.Alors que la politique coloniale française est dominée par les intérêts commerciaux, et que la colonisation sert plutôt à établir des plaques tournantes commerciales, pour les Britanniques, elle est caractérisée depuis le début par l'intérêt de la colonisation proprement dite, et les rivalités entre groupes de pression protestants.
Au contraire des États-Unis, l'occupation des sols par les colons joue un rôle minime au Canada, à l'exception des quelques espaces d'agglomérations. Ainsi, la Couronne prend le contrôle administratif des peuples indigènes via le monopole de la Compagnie de la Baie d'Hudson,
dont les intérêts commerciaux se rapprochent plus d'un accord pacifique avec et entre les tribus indiennes. Ce n'est que l’afflux de nombreux chercheurs d'or (avant tout des États-Unis) qui incite le Royaume-Uni à favoriser sa propre émigration, pour garder l'équilibre. Les mariages au sein des communautés indigènes créent alors chez les tribus matrilocales, c'est-à-dire celles où le couple vit dans le village de la femme, de nouvelles couches dirigeantes, qui ont un meilleur accès au monde des « blancs ».
Vers 1000 ap.J.C., il y a une colonisation de Terre-Neuve par des colons islandais du Groenland, mais elle est de courte durée. Plus loin au nord, sur l'île de Baffin, il y avait déjà eu apparemment plusieurs siècles auparavant des contacts qui n'étaient pas uniquement commerciaux. Des objets d'usage quotidien indiquent des séjours assez longs.
Contacts sans colonisation à l'est (1497–1604)Les Micmacs et les Béothuks sont probablement les premiers à entrer en contact avec les Européens, la seconde tribu étant considérée comme éteinte depuis 1829.
Selon toute probabilité, les pêcheurs du Pays basque et d'Angleterre parcourent les fonds de pêche autour de Terre-Neuve depuis le XVe siècle, et les Basques découpent encore des baleines à Red Bay en Terre-Neuve-et-Labrador, sur la côte du Labrador entre 1530 et 1600.
Le premier Européen dont l'atterrissage en Amérique du Nord est noté dans les sources est Giovanni Caboto (Jean Cabot). Il accoste en 1497 à un endroit pas parfaitement défini sur la côte est et emporte trois Micmacs avec lui vers l'Angleterre. Au plus tard en 1501, quand le Portugais Gaspar Corte-Real fait prisonniers 59 Béothuks, qui se noient au naufrage de son bateau.
Les Béothuks et les Micmacs ont de nombreux contacts avec les pêcheurs espagnols, français, britanniques et irlandais, qui rendent visite à la côte chaque été. En 1578, on compte chaque été presque 400 bateaux de pêche sur la côte est canadienne. À partir de 1519, la traite des fourrures commence : les tribus côtières échangent des fourrures contre des produits européens, avant tout des objets métalliques comme des couteaux, des haches, des marmites.
Le rapport de Jacques Cartier est caractéristique de cet intérêt pour le troc : il jette l'ancre en 1541 dans la Baie des Chaleurs. Son bateau est entouré d'un grand nombre de canoës de Micmacs, dont les équipages lui font signe avec des fourrures de castor. Cette tribu est contaminée en 1564, 1570 et 1586 par des maladies que ses membres ne connaissent pas. Les tribus de la côte est commencent à changer : pour garder des contacts commerciaux, ils doivent se faire la guerre.
Cartier a aussi échangé des fourrures dans le Saint-Laurent supérieur avec des Iroquois (1534/35) et le commerce reste florissant longtemps, malgré le manque d'infrastructures comme des comptoirs. Le réseau des rivières et des chemins sur lesquels les Indiens font leur commerce existe depuis déjà longtemps. Il négocient le cuivre, l'ivoire de morse, diverses sortes de pierre pour les outils, les armes et les bijoux, avec la graisse des poissons-chandelles, les couvertures en poil de chien, etc.
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Date de dernière mise à jour : 26/10/2022
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