PEUPLES AMERINDIENS indiens des Amérique

Domination anglaise 1756

 

 

Domination coloniale anglaise (à partir de 1756-63)

 

 

 

Quand la Grande-Bretagne a pris le pouvoir au Canada, tout l’est de l'Amérique du Nord s'est trouvé pour quelques décennies territoire britannique. Cependant, dans la proclamation royale de 1763, il est interdit aux colons de s'établir au-delà des Appalaches. Cette interdiction est cependant progressivement ignorée, et conduit les colons et la puissance coloniale à un conflit d'intérêts. De plus, de 1763 à 1766, survient la plus grande révolte d'Indiens. Son leader est Pontiac (plus exactement Obwandiyag), descendant des Outaouais, dont il devient le chef en 1755, et des Anishinaabe (dont certaines parties de la tribu vivent encore actuellement au Canada). Sa défaite ouvre aux colons le pays de l’Ohio et de ses affluents jusqu'au Lac Supérieur. Avec l'indépendance des États-Unis, la proclamation de 1763 ne fait plus obstacle aux colons.

 

 Revolte de pontiac  0a91452c29 Proclamation carte 

 

  Dans le territoire resté colonial au nord, la situation se présente autrement.
La proclamation royale a créé un territoire réservé aux Indiens, qui va des
Grands Lacs à la Terre de Rupert, et soumis à l'autorité de la compagnie de la
Baie d'Hudson. Entre ce territoire et la province de Québec, on trouve encore une zone tampon entre Terre-Neuve et le Lac Nipissing, qui sert de réserve d'Indiens. Cependant, déjà dans l'Acte de Québec de 1774, cette zone tampon est incluse dans le Québec, et il est attendu des Indiens qu'ils abandonnent dans une large mesure leurs droits territoriaux, pour laisser la place à l'établissement d'Européens. Ils sont cependant considérés comme parties contractantes et alliés, et le pays leur est racheté par contrat. Nul autre que la Couronne ne peut prétendre au rachat. L'idée de cette loi vient de la crainte que les troubles survenant dans ce qui deviendra les États-Unis puissent déborder sur le Québec et la population francophone qui en constitue encore alors la majorité.

 

 

 Ruperts land svg Newfoundland map 
Nipissing 
terre de Ruppert terre Neuve lac Nipissing

 

 

Avec le renforcement du contrôle britannique, cette politique est lentement remplacée par celle d'une assimilation des Indiens. Après la guerre d'indépendance des États-Unis et la guerre anglo-américaine de 1812 les Indiens du Canada (que l'on appelle encore alors Québec) sont séparés de ceux des États-Unis. Les territoires les plus concernés sont ceux du Mississippi supérieur et de l'Ohio, qui ont été attribués au Québec par l'Acte de Québec en 1774. Les territoires des Micmacs, des Abénaquis et Anishinaabe, des Tsonnontouans et Outaouais, et plus tard (1846) des Pieds-Noirs etc. jusqu'à certains groupes de Salish de la côte sur la côte du Pacifique, ont été coupés en deux. Des tribus comme les Mohawks étaient dans la perspective de Londres des alliés importants dans la lutte contre les rebelles américains, après avoir dû fuir les États-Unis.

 

Index 18 
Seneca indien 


Pontiac chef des ottawas 
Anishinaabe Tsonnontouans Outaouais

 

Les efforts de mise en valeur et de colonisation se tournent à nouveau vers l'ouest, avec des intérêts, des conditions, et divers moyens totalement différents.
À la fin du XVIIIe siècle, la côte du Pacifique devient l'objectif visé par des expéditions de recherche et dans une course de vitesse entre l'Espagne,
la Grande-Bretagne et la Russie – la société de commerce russe entretient
son fort le plus méridional à ce qui deviendra Fort Ross en Californie (1812–1841).
Là aussi, le commerce des fourrures avec ses possibilités de gains énormes
crée une discontinuité dans le commerce des fourrures de loutres et de castors.
Dans les années 1790/94, on se met d'accord avec l'Espagne pour ne pas créer de colonie commerciale.
Cependant, les armes modernes et les richesses du commerce des fourrures
changent aussi bien les structures internes des tribus que les rapports
de forces régionaux.
Quelques chefs comme Maquinna et Wickaninnish réussissent à se construire un empire commercial sur la côte ouest de l'île de Vancouver. Les tribus des Kwakwaka'wakw et des Haïdas plus loin au nord font de nombreux esclaves au cours de leurs raids de rapine. Les tribus des Salish de la côte subissent dès 1775 de nombreuses épidémies, principalement de variole.

 

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fort Ross fort Ross
220px callicum und maquinna Chief wickaninnish
chef Maquinna chef Wickaninnish (non certifiée)

 

 

 Quand les animaux à fourrure sont quasiment exterminés, les bateaux des commerçants abandonnent la région et se dirigent vers le nord.
Ce n'est que dans les années 1820 qu'ils reviennent, car la compagnie de la Baie d'Hudson érige quelques forts le long du Columbia, puis en Oregon et
dans ce qui deviendra la Colombie Britannique, et finalement fonde
en 1843 la ville de Victoria.
Elle entretient aussi de nombreux forts dans l'intérieur des terres, depuis qu'elle a été forcée de fusionner avec la Compagnie du Nord-Ouest. Finalement, elle obtient aussi une licence pour le territoire du Nord-Ouest en 1859.
C'est le plus grand territoire et le plus grand nombre de peuples qui ont jamais été soumis à une société commerciale monopolistique privée.
Par le Traité de l'Oregon de 1846, qui coupe le continent le long du 49e degré de latitude et attribue les Indiens au domaine d'influence britannique ou
aux États-Unis, de nombreux territoires tribaux sont coupés en deux,
le commerce et les migrations sont de plus en plus difficiles.

 

 

La compagnie de la Baie d'Hudson, après avoir dû quitter l'Oregon et
le Washington, s'efforce sous l'autorité du gouverneur James Douglas
de maintenir l’autorité britannique dans le nord malgré l'immigration massive des chercheurs d'or. Des milliers d'aventuriers en partie totalement sans scrupules
se dirigent en direction des région aurifères du Klondike et de Cariboo.
Les Premières Nations le long de la route du nord souffrent avant tout
des maladies importées, comme la variole, mais aussi du comportement injuste
des voyageurs venant en majorité de Californie.
Par contre, Douglas conclut 14 traités avec des tribus de l'île de Vancouver, qui restent valides à l'heure actuelle.
L'île est faite colonie de la Couronne en 1858, puis rattachée à
la Colombie Britannique en 1866.

Mais dès 1857, la province du Canada abandonne la ligne suivie depuis 1763,
de reconnaître les nations indiennes comme partenaires aux traités
à droits égaux.
Ceci est formalisé avec la loi de la Civilisation graduelle, par laquelle
pour la première fois le gouvernement provincial définit qui est « Indien »,
et qui indique le but, qui est d'assimiler autant que possible les Indiens.

 Les principaux itinéraires des chercheurs d'or, de Seattle et Vancouver vers le nord.

 

 

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 26/10/2022

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