Sierra Nevada de Santa Marta
SIERRA NEVADA DE SANTA MARTA En l’occurrence le 2e parc national le plus ancien de Colombie, qui fut créé en 1964. Celui-ci se situe dans la Cordillère Orientale, la chaîne de montagne de la Sierra Nevada de Santa Marta, couvrant les départements de la Guajira,
Pour sa part, la Sierra Nevada de Santa Marta est un massif montagneux isolé de la cordillère des Andes. D'une altitude maximale de 5'775m à seulement 42 km de la mer des Caraïbes, il s'agit du plus haut massif côtier du monde.
Le point culminant du massif (et également de la Colombie) peut être soit le pico Cristóbal Colón (ce qui est couramment admis), soit le pic Simón Bolívar, ce dernier étant moins élevé. La sierra Nevada est un massif relativement compact, émergeant de terres toutes inférieures à 200 m d'altitude. Il est impossible de passer de la sierra Nevada aux Andes sans descendre sous ce niveau. Cela fait du pic Cristóbal Colón le cinquième plus haut du monde en altitude relative. Par conséquent, cette région constitue à la fois un sanctuaire, une réserve native et une attraction touristique, en raison de sa variété de climats, terrains, flore et faune. Réparties dans ces réserves indiennes (Resguardos Indigenas), localisées dans la moyenne montagne, i4 tribus vivent ensemble au cœur même de la Sierra Nevada, tous descendants des Tayronas Autrefois, bien avant l'arrivée des colons, les Tayronas formaient un peuple de chasseur nomade, qui développa par la suite une organisation socio politique structurée. Ils détenaient des connaissances en céramique et en orfèvrerie. Les maîtres orfèvres moulaient des figurines d’esprits, d’êtres humains et d’animaux à l’aide d'une ancienne technique nommée technique de la «cire perdue». Extrait du sable des rivières, l’or était ensuite fondu et versé dans un moule, prenant la forme de la cire. Ces figurines étaient utilisées dans les rituels, placées dans les tombes ou enterrées en «paiements à la terre». Pour les Natifs, l’or reste un métal sacré d’une grande importance rituelle. Flairant rapidement ce filon, les envahisseurs volèrent leurs œuvres, sans respect pour ce métal sacré, leurs propriétaires et leurs descendants, héritiers légitimes de ces pièces inestimables issues de leur passé. Il existe 4 tribus vivant au cœur de la Sierra Nevada : - Au sud : les ARHUACOS ( IKA)
ARHUACOS ARSARIOS KOGIS Grands frères Les Indiens de la Sierra s’auto-dénomment ’grands frères’ et considèrent qu’ils font preuve d’une sagesse et d’une compréhension mystiques, supérieures à celles des autres peuples qu’ils appellent leurs ‘petits frères.’ Mamos
Leurs leaders spirituels sont appelés Mamo. Ils sont chargés de maintenir l’ordre naturel du monde à travers le chant, la méditation et les rites d’offrandes. L’apprentissage du Mamo commence dès son plus jeune âge et continue jusqu’à ses 18 ans environ. Le jeune homme est emmené dans les hauteurs des montagnes où il apprend à méditer sur le monde naturel et spirituel. Dans notre culture occidentale, le Mamo serait à la fois un prêtre, un enseignant et un médecin. Leurs leaders spirituels sont appelés Mamo. Ils sont chargés de maintenir l’ordre naturel du monde à travers le chant, la méditation et les rites d’offrandes. L’apprentissage du Mamo commence dès son plus jeune âge et continue jusqu’à ses 18 ans environ. Le jeune homme est emmené dans les hauteurs des montagnes où il apprend à méditer sur le monde naturel et spirituel. Dans notre culture occidentale, le Mamo serait à la fois un prêtre, un enseignant et un médecin. La cocaLa feuille de coca joue un rôle central dans la vie quotidienne des Indiens de la Sierra Nevada et est utilisée dans les offrandes et les cérémonies. Chaque homme porte une petite bourse remplie de feuilles de coca qu’il mâche pour créer un léger effet stimulant. Lorsque deux hommes se rencontrent, ils échangent une poignée de feuilles en signe de respect mutuel.
Le ‘poporo’ est un symbole de virilité et une marque de civilisation parmi les Indiens La coca est également cultivée par les colons non-Indiens pour être transformée en cocaïne. La Colombie a longtemps été qualifiée de plateforme mondiale de la cocaïne et sa production a eu des conséquences dévastatrices sur les Indiens. Les flancs inférieurs de la Sierra sont occupés par les colons qui y cultivent la coca pour alimenter le trafic de drogue qui finance une grande partie du conflit armé entre la guérilla et les paramilitaires. Malgré leur caractère pacifique, les Indiens ont fréquemment été pris en étau entre l’armée et les groupes armés clandestins. Beaucoup d’entre eux ont été tués ou forcés de fuir le conflit qui sévit sur leur terre.
Chaque groupe a dû affronter à sa manière l’invasion de son territoire : les Kogi ont fui l’invasion en se réfugiant dans les hauteurs de la Sierra. Ils sont restés particulièrement réticents au tourisme.
Les Arhuaco, dont les hommes se distinguent par leur chapeaux coniques blancs, se sont organisés dans un puissant mouvement politique pour défendre leurs droits, alors que les Kankuamo qui vivent dans les contreforts inférieurs de la Sierra sont presque entièrement intégrés à la société dominante.
L’eau est très précieuse pour les Indiens qui s’opposent farouchement aux barrages hydroélectriques existants dans la région ainsi qu’aux nouveaux projets. Les barrages interfèrent dans le cycle naturel des eaux de la Sierra et menacent les cultures et les moyens de subsistance des Indiens. Les projets de développements et les grands propriétaires terriens rendent de plus en plus difficile le déplacement des Indiens sur leur territoire ancestral et les empêchent de faire des offrandes pour maintenir l’équilibre du monde. Ils maîtrisaient l'architecture, dont l'un des seuls vestiges toujours debout de nos jours serait la Cité Perdue. Appelée Teyuna par les autochtones, - et bien moins connu que le Machu Picchu ou Chichén Itzá -, ce site n'est accessible qu'après une randonnée de près de 50km. Fondée autour de l'an 800, - soit 650 ans avant le Machu Picchu -, la Cité Perdue fut retrouvée par des chasseurs de trésor en 1972.
Selon les membres des ethnies locales, tels que les Arhuacos, les Kogis ou les Asarios, Teyuna constituait le cœur d'un réseau de villages, jadis habités par leurs ancêtres, les Tayronas. Proche de la Rivière Buritica, la Cité Perdue désignait a priori le centre politique et manufacturier de la région. Elle abritait apparemment entre 2000 et 8000 personnes, avant d'être abandonnée lors de la conquête espagnole. Des figurines d'or, ainsi que des urnes en céramique en furent extraites, puis revendues sur le marché noir par les pillards. Et ce jusqu'au moment où les autorités décidèrent de révéler son existence en 1975 pour y mettre un terme.
Situation des principaux peuples LEUR ÉCONOMIE : L’activité économique principale des Arhuacos est l’agriculture de subsistance. Celle-ci était pratiquée traditionnellement par chaque famille, au sein de la communauté, sur leur propre parcelle près des maisons. Chaque famille possédait deux maisons ; une dans les terres du haut où le climat est plus froid et une, plus chaude, dans les terres situées en bas des montagnes. Aujourd’hui, ils n’ont d’autres choix que de poursuivre ce mode de vie uniquement dans les régions du haut, en raison de l’expropriation de leurs terres au cours de la colonisation espagnole.
Sur les terres du haut, ils cultivent encore des pommes de terre, des oignons, des choux, des laitues, des myrtilles, des tamarillos (fruits ressemblant à des tomates), des citrouilles, de l’ail et du blé. Sur les terres du milieu, ils font pousser du maïs, des haricots, des yuccas, des arracachas (des tubercules de la région), des malangas (fruits de la région), des feuilles de coca, du coton, des ananas, des papayes, des goyaves, des fruits de la passion, des grenades douces, des oranges et des citrons. L’envahisseur espagnol a introduit le café, la canne à sucre, le blé, le bétail. Ils élèvent également des poulets, des moutons, des chèvres et des porcs. Le café est cultivé principalement pour des raisons commerciales, afin d'être échangé avec d’autres produits, qu’ils ne peuvent obtenir dans les terres du haut. Même si certains utilisent les habits occidentaux, les hommes continuent à fabriquer leurs costumes traditionnels. Les tenues vestimentaires sont tissées en coton blanc et les natifs se déplacent nus pieds. Ils portent un chapeau de forme conique, représentant les pics enneigés de la Sierra. Quant aux femmes, elles confectionnent les célèbres Mochilas, ou Tutu Iku dans leur langue maternelle. Ces sacs de laine sont fabriqués avec du sisal et certaines pièces nécessitent des mois de travail. Elles y inscrivent leurs pensées qu'elles tissent à longueur de journée tout en marchant. Très à la mode à Bogota, ainsi que dans d'autres villes majeures de Colombie, les Mochilas sont prisés aussi bien par les hommes que les femmes. Dans son ensemble, l'’artisanat Arhuacos leur sert également de troc pour se procurer ce qu’ils leur manquent.
CROYANCES ET SPIRITUALITÉ :Les Arhuacos font référence à une ethnie profondément spirituelle, héritière comme les Kogis des Anciens Mayas, en l'occurence les derniers peuples précolombiens selon Eric Julien. Ils suivent leur propre philosophie unique, qui tend à globaliser leur environnement. Ils croient en un «Créateur» ou «Grand-Père» nommé Kaku Serankua. Ce dernier aurait engendré les dieux, les premières choses matérielles de la vie, ainsi que d'autres «pères» comme le soleil et les sommets enneigés et d'autres «mères», comme la terre et la lune. Ils considèrent que la Sierra Nevada de Santa Marta se trouve au cœur du monde et que le bien-être de ce dernier en dépend.
La Nature et la société en tant qu’unité sont régies par une loi singulière, sacrée, immuable, préexistante, primitive et survivant à tout et à tous. Le monde matériel ne peut exister ou cesser d'exister sans elle. Elle est donc censée se poursuivre sans être modifiée. Nommée Kunsamü, cette loi de la nature est représentée par un garçon, Mamo Niankua. Elle tend à expliquer les origines de la matière et de son évolution. Ainsi que l'équilibre, la préservation et l'harmonie qui constituent les objectifs fondamentaux et la raison d'être du Mamo; l'autorité spirituelle de la société Arhuaco. Chaque Mamo ou Mamü est choisi parmi différents candidats. Des garçons de huit à dix ans reçoivent alors une formation pour un minimum de neuf à quinze ans. Après cette période initiale, ils sont libres de déterminer s'ils veulent ou non continuer plus avant. Pour devenir un Mamo, ces jeunes séjournent dans une grotte durant 9 ans, pendant que les Mamos Mayores, ou les Anciens, leur enseignent tout ce qu’ils ont besoin de savoir. Ils se spécialisent ensuite dans certains domaines de connaissances, comme la philosophie, le sacerdoce, la médecine et la communauté pratique ou en tant que conseillers individuels. Leur influence est déterminante dans leur société.
« Notre concept de développement repose sur l'accomplissement de la Loi Originelle, sur la nécessité de retrouver notre vrai Tani, ordonnateur et possesseur de la science, tel que nos premiers pères et mères nous l’ont laissé en guise de constitution. La richesse ne nous intéresse pas. Notre raison d'être consiste à prendre soin de la vie. Quand nous parlons de Notre Territoire, il ne s'agit pas d'un terrain inculte, mais de son caractère sacré et symbolisé par les grands pics, les grands sommets.
Toutes ces hautes montagnes de la Sierra Nevada sont des Mamos [chamans]. Ce sont les géniteurs de tout ce qui existe. Et c’est à eux que nous adressons nos offrandes, afin qu’ils veillent à préserver la vie. Ces pics sont de grandes villes, de grands temples, plus ou moins hauts de tous les peuples du monde, les mères et pères de tous les continents et de tous les pays. Ici, les gouvernements sont représentés par des sommets. Si les gouvernements prenaient conscience de leurs origines, ils ne porteraient pas atteinte à ces véritables reliques qui nous ont désigné comme leur gardien. Ainsi, nos Mamos ont vu la nécessité d’avertir l'humanité entière de leur préoccupation, quant aux répercussions qui résulteraient de la disparition de la Sierra Nevada en tant que cœur du Monde. Depuis la conquête espagnole, voici plus de 500 ans, les Blancs imposent leurs lois et croyances. Pour nous peuples indigènes, cela a signifié l’extermination, la destruction, l’humiliation, l’esclavage, la profanation et le pillage de nos Sites Sacrés. Nous sommes encore là, dans notre Sierra Nevada et nous souffrons. Cette souffrance perdure et s'intensifie car actuellement Notre Territoire vit sous la menace de ceux qui ne connaissent pas nos traditions spirituelles millénaires.» (Extrait du site Arutam) Les sages Arhuacos soutiennent le monde et conservent son équilibre. Ils maîtrisent les éléments naturels et protègent l’univers des catastrophes grâce à un système de «paiements à la terre». Néanmoins, lorsque des désastres naturels se produisent quand même sur Terre, ils s'en sentent responsables et ont le sentiment d'avoir échoué dans leur tâche d'évitement de ces évènements. À cet effet, ils chantent, dansent, célèbrent des cérémonies et des rituels, guérissent les maladies, gardent les objets sacrés, les bâtons, les masques, les pierres.
Ils se perçoivent comme los Hermanos Mayores, les Frères Aînés et nomment les autres peuples (en l'occurrence les occidentaux) los Hermanos Minores, les Petits Frères. Aujourd'hui, Ils souhaitent diffuser très largement leur message. Conscients qu'un nombre toujours croissant d'individus commencent à défendre des valeurs humaines identiques aux leurs, au détriment des valeurs économiques. Selon le Mamo Menjabin, leur spiritualité s'appuie sur 4 principes fondamentaux: 1 Vivre en communauté, immergés dans un groupe, afin de servir dans le respect de la Terre Mère, 2 Nul besoin d'amasser des biens matériels, mais se contenter du nécessaire, afin d'utiliser les ressources avec sagesse, 3 Respecter l'ensemble des croyances, tribus, courants de pensées, et par-dessus tout, les aimer, 4 Toujours rechercher la progression de la conscience, la somme des valeurs spirituelles, la guérison de l'âme, la Lumière, l'élévation de l'être, et le fait de rompre toutes les chaînes transgénérationelles, les échecs, les situations difficiles, etc. « Les blancs nous maltraitent et ne sont d’accord avec nous, que lorsqu’ils veulent obtenir de nous quelque chose, comme nos votes pour leurs politiciens qui promettent beaucoup et ne donnent rien. Ils nous ont enseigné des besoins nouveaux qui nous séparent peu à peu de nos traditions et de nos méthodes anciennes, pour produire tout ce dont nous avons besoin. Ils ont apporté leur propre façon de penser dans notre communauté. Mais leurs idées sont mauvaises et rendent certains d’entre nous honteux d’être indiens, ce qui devrait pourtant être notre plus grande fierté. Être indigène, c’est comme être à la racine des choses. » (Extrait du blog de Coco Magnanville)
CONFLIT AVEC LES COLONISATEURS :En 1916, les Arhuacos demandèrent au gouvernement colombien de leur fournir des éducateurs, afin de leur apprendre à lire, à écrire et aussi leur enseigner les mathématiques. Mais au lieu de cela, le gouvernement leur envoyèrent les Capucins Friars. Les Friars interdirent aux enfants de la tribu d’être éduqués au sujet de leur propre culture. Ils établirent un «régime de terreur», les écartant de leurs familles pour les placer en orphelinat. Enfin, ils iinstaurèrent le travail forcé, ignorant la requête des Arhuacos de les laisser tranquilles. En 1943, des politiciens venus de Valledupar, des missionnaires et le Ministère de l’Agriculture, exproprièrent sans aucune compensation, les meilleurs terrains de Nabusimake, puis y instaurèrent une ferme d’agriculture possédée par l’État. Les Arhuacos se défendirent et en 1944 ils créèrent la Liga de Indios de la Sierra Nevada (La Ligue des Amérindiens de la Sierra Nevada), mais furent proscrits en 1956 par les militaires du gouvernement. En 1962, le gouvernement imposa la construction d’une tour de communication pour la Télévision sur le Mont Alguacil, un site considéré sacré par les Arhuacos. Le gouvernement édifia aussi un poste militaire dans le but de les intimider. Plus tard, il leur ordonna la construction d’une autoroute allant de leur territoire à Valledupar. Ignorant les menaces, les Arhuacos rétablirent leur ligue. En 1972, ils conçurent le Cabildo Gobernador (le Conseil Gouverneur) avec un responsable du même nom, possédant une meilleure structure et une organisation plus adéquate pour défendre leurs valeurs et leur terre. Le 7 Août 1982, ils se rebellèrent contre les Capucins et reprirent le contrôle des bâtiments de la mission, les contraignant à s'en aller en 1983. LA CULTURE PROHIBÉE :La Coca représente une plante rituelle majeure, cultivée par de nombreux peuples natifs des Andes comme de l’Amazonie. Ses feuilles contiennent 14 alcaloïdes, dont la cocaïne. Pour extraire l’alcalin actif de la feuille, les autochtones de la Sierra réduisent des coquillages marins en fine poudre de chaux, qu’ils introduisent ensuite dans une gourde fermée par un bâtonnet. Chaque homme porte sa gourde ou «Poporo» et son propre sac de feuilles de coca. Lorsqu'ils se rencontrent, ils en échangent toujours une poignée.
Ils la mâchent jusqu'à former une chique. Puis, ils retirent de leur Poporo le bâtonnet enduit de poudre de coquillage et le roulent précautionneusement dans la chique. Une partie de la poudre se mélange avec les feuilles mâchées et la réaction chimique libèrent les alcaloïdes. Avec le temps, l’orifice du Poporo se couvre d’une fine couche de calcium, durcie par le frottement répété du bâtonnet. Les Arhuacos croient que le fait de consommer la feuille de coca les rend plus vifs et lucides, plus résistants à la fatigue et à la faim. Un symbolisme sexuel se trouve aussi au sein de ce rituel, pratiqué essentiellement par les hommes : l’usage du bâton est considéré mâle et celui du Poporo, femelle. En 1975, les Colons, - et non les Arhuacos -, ont commencé à cultiver de la Marihuana dans la Sierra Nevada. Une situation dont découla de nombreux problèmes pour leur communauté, tel un recrutement forcé pour les plantations, l’assimilation de la culture des drogues dealers par certains et de la violence. Venus d’autres régions de Colombie, de nombreux paysans pauvres travaillèrent dans les bonanzas de Marihuana de 1980. Contrairement aux Natifs entretenant des plantations traditionnelles de Coca cultivées dans un but non commercial, les drogues dealers produisirent de la Cocaïne par le biais de processus chimiques. L’argent ainsi généré attira par la suite le Conflit Armé Colombien, ainsi que d'autres conflits parmi les différents partis. Entrant en compétition pour le contrôle de la zone, les guérillas et les paramilitaires accusèrent de manière discriminatoire les Arhuacos et d’autres natifs de collaborer avec le parti rival. Ils les intimidèrent en les assassinant pour les contraindre à partir. Le gouvernement débuta alors des fumigations pour éradiquer les plantations illicites, laissant les Arhuacos au cœur des hostilités. À l’avant-garde du mouvement natif et après avoir fondé la ligue Amérindienne de la Sierra Nevada en 1974, les Arhuacos créèrent le COIA (Conseil des Organisations Indiennes Arhuacos) et en 1983, la CIT (Confédération Indienne Tayrona). Ils jouèrent également un rôle important dans la création de l’ONIC (Organisation Nationale des Indiens de Colombie), l’une des plus importantes organisations natives du continent. |
Date de dernière mise à jour : 12/01/2021
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