les Uru-Chipayas
Les Uru-Chipayas Les Chipayas sont un peuple habitant dans un désert inhospitalier à plus de 4 000 mètres d'altitude dans l'Altiplano bolivien sur un ancien lac salé. Ils se font appeler aussi « le peuple de l'eau », car ils vivent en reconduisant leur rivière, en creusant la terre et en construisant des barrages pour pouvoir, par la suite désaler leur eau. Ils sont environ 2 000 habitants qui vivent en petite communauté. Certains chercheurs pensent que cette ethnie fut le premier foyer de peuplement de l'Altiplano et qu'ils descendaient de la civilisation oubliée de Tiahuanaco. Une hypothèse qui s'appuie essentiellement sur l'étude de la langue chipaya, radicalement différente du quechua et de l'aymara.
Le peuple Uru-Chipaya se trouve en Bolivie, dans le département d'Oruro, précisement dans la partie nord du lac Coipasa, dans la province d'Atahualpa. Elle trouve ses origines dna la culture uru, qui remonte à 2500 avant JC, faisant d'elle la plus ancienne des Andes, mais aucune n'a pu être prouvée scientifiquement. Certains évoquent l'hypothèse d'une population venue de l'archipel du Pacifique Sud, d'autres prétendent qu'elle serait originaire d'Amazonie, sans écarter la possibilité d'une migration asiatique via le détroit de Béring. S'installant tout d'abord sur les rives du lac Titicaca, les Chipayas sont considérés comme les premiers à avoir habité l'Atiplano Bolivien. Ils entretenaient des relations conflictuelles avec les Aymaras. Des documents attestent qu'en 1582, les Uru-Chipayas étaient au nombre de 80'000, ce qui faisait l'un des peuples le plus important de la région, alors qu'ils ne sont plus qu'une centaine aujourd'hui. Outre les maladies apportées par les colons, les Espagnols, dès leur arrivée, les obligèrent à travailler dans les mines de Potosi
Vivant sur l'altiplano, région d'altitude particulièrement aride, ils sont réputés pour leurs techniques hydroliques et d'irrigation. Leurs activités sont accompagnpées par des cérémonies rituelles qui correspondent à leur culture, marquée par son origine ancienne la relation avec un habitat hostile. Cette culture, aujourd'hui bien vivante, a par ailleurs aussi sa propre langue, ou plutôt ses langues, toutes deux très proches. L'uru-chipaya est composée du chipaya, parlée aujourd'hui par moins de 1000 personnes et de l'uru n'était pratiqué que par 2 personnes en l'an 2000. Depuis la nouvelle Constitution du 26 janvier 2009 mise en place par le président d'origine aymara Evo Morales, l'uru-chipaya est reconnu comme langue officielle de la Bolivie, avec l'espagnol ainsi que 33 autres langues autochtones Evo Morales La culture uru-chipaya se distingue par son organisation essentiellement urbaine et la forme circulaire de ses maisons de paille. Bien que vivant sur un territoire rude et inhospitalier, les Chipayas se sont parfaitement adaptés à leur environnement afin d'y survivre. Le territoire est organisé en forme concentrique, au centre, se trouve la zone de la ville, le milieu urbain où se développent les activités de gestion, le commerce, l'éducation, mais aussi les logements. Autour se distribuent les autres activités, principalement la zone de pâturage, les logements ruraux, le bétail et les zones de cultures. Parmi leurs traditions, on compte un ensemble de rituels qui accompagnent la plupart de leurs activités, de la construction d'une maison aux récoltes. Quant à leurs dieux, ils sont généralement des éléments de la nature, comma la rivière, les montagnes, leur conférnat leur générosité.
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Date de dernière mise à jour : 28/09/2022
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