Canada depuis 1867
Canada (depuis 1867/71) | ||
Depuis les Actes de l'Amérique du Nord britannique et la fondation de la confédération canadienne (1867) les traités ne sont plus négociés avec le Royaume-Uni, mais avec le gouvernement confédéral canadien. Par comparaison avec les conflits avec les Indiens aux États-Unis, il n'y eut au Canada que peu de sang versé. Cependant, la raréfaction des troupeaux de buffles (principalement entre 1875 et 1879), qui formaient la base de leur nourriture, a souvent forcé les Indiens à aliéner leurs terres contre de maigres contreparties. Ces terres devaient être distribuées aux colons, que l'on recherchait surtout au Royaume-Uni.
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Traités, loi sur les Indiens,
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territoirs des différents traités | page d'un des traité | page d'un des traité |
page d'un des traité | page d'un des traité | page d'un des traité |
L'agent indien et vice-gouverneur de la Saskatchewan, du Manitoba et des Territoires du Nord-Ouest, Edgar Dewdney (1879/81-1888) doit forcer les Sioux qui ont fui les États-Unis vers le Canada sous la direction de Sitting Bull à quitter le Canada. Autour de Fort Walsh en Saskatchewan campent de nombreux Cris et Assiniboines. La situation est encore plus mauvaise pour les Pieds-Noirs. En 1881, le chef Big Bear encourage les Indiens des traités no 4 et no 6 à se rassembler dans la Montagne de Cyprès. Mais Dewdney refuse d'améliorer les traités et la faim force les Indiens à se retirer.
Finalement, on commence sous sa juridiction et avec l'aide des Églises à installer des écoles pour les enfants indiens hors des réserves. C'est ainsi que commence une politique d'intégration forcée dans la culture canadienne. Bientôt, on installe des internats (Residential schools) dans lesquels les enfants indiens sont élevés par force, où ils ne peuvent plus pratiquer leur langue sous peine de punition, afin de les éloigner de leur culture tribale et de leur famille. De la part du personnel enseignant, se considérant généralement comme culturellement et socialement plus valorisé, à cause de leur racisme, il en a découlé de nombreux sévices sexuels, corporels ou psychiques sur les élèves, et par leur endoctrinement des seules valeurs européennes considérées comme civilisées. Dewdney poursuit le but de ne distribuer des vivres que contre du travail. Mais dans le dur hiver 1884/85, on a craint des explosions de violence, et effectivement les Métis se rebellent en mars 1885. Le vice-gouverneur fait distribuer du tabac et des vivres, pour éviter que les Indiens ne se liguent avec la rébellion du Nord-Ouest. Cependant, Wandering Spirit (1845–1885) conduit le 2 avril une expédition Cri au Frog Lake, où neuf hommes sont tués, parmi lesquels l’Agent Indien. Après la révolte, dont le dernier combat est la bataille de Loon Lake le 3 juin 1885, les tendances vers une plus grande autonomie sont réprimées, les écoles bâties de plus belle, les contrôles renforcés et les révoltés méchamment punis. Wandering Spirit et sept Indiens sont exécutés. En outre, les fermes individuelles doivent briser définitivement le « système indien ». Quand Dewdney devient ministre de l'Intérieur en 1888, il garde jusqu'en 1892 le rôle de surintendant général des affaires indiennes.
Les Indiens essaient de plus en plus de se défendre comme des puissances opprimées, non plus par résistance passive ou petites escarmouches, comme dans le soulèvement chilcotin de 1863/64, ou dans les combats plus importants sous le chef Big Bear. Par exemple, le chef Squamish Joseph Capilano fait en 1906 le voyage de Londres pour présenter une pétition au roi Édouard VII. Cependant, des amendements à la loi sur les Indiens (1905 et 1920) facilitent l'expropriation des réserves. Environ la moitié des réserves des Pieds-Noirs sont vendues en 1916/17. La résistance des Kainai, qui appartiennent aux Pieds-Noirs, est brisée par la faim. En Colombie Britannique, les réserves sont diminuées entre 1915 et 1920 (v. Commission McKenna-McBride), et le gouvernement provincial accorde toujours plus d'expropriations de réserves pour la construction de routes, d'installations industrielles, de lignes électriques, de lacs de barrage, etc. Et pourtant il refuse de nombreux sous-traitants qui sont venus à Victoria. À cette époque, deux nouveaux traités numérotés ont été négociés, parce que l'or et d'autres gisements minéraux ont été découverts dans l'ouest du Canada. Les traités William de 1923 se rapportent à un territoire dans l'Ontario. Finalement, tous ceux qui veulent quitter leur réserve pour longtemps, doivent porter un passeport. En 1930, le Natural Resources Transfer Agreement (accord sur le transfert des ressources naturelles) autorise l'accès des provinces au domaine de la Couronne. Mais tous les droits de chasse, de piégeage et de pêche doivent alors revenir aux Indiens pour leur subsistance. Ceci doit valoir toute l'année et sur les territoires de la Couronne inoccupés, exactement comme en tous endroits où les Indiens ont eu le droit d'accès. La politique d'assimilation ne devra finir, comme l'a exprimé le poète et chef du ministère des Indiens (1913-1931) Duncan Campbell Scott, « que quand les Indiens accèderont à la civilisation, et finalement disparaitront en tant que peuple séparé et différent, non par effacement de la race, mais par assimilation graduelle avec leurs concitoyens ». Elle a été poursuivie jusqu'à la fin des années 1960. Dans la version de 1927 de la loi sur les Indiens, il est interdit aux Indiens de former une organisation politique pour représenter leurs intérêts. Les Residential Schools restent jusqu'environ 1970, la dernière étant fermée en 1996.
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Date de dernière mise à jour : 26/10/2022
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